mardi 20 mars 2018

Pony Island (pc)

Le saviez-vous? Les licornes ironiques ne seront bientôt plus à la mode, alors remballez-moi ces t-shirts à messages. Non, le futur, ce sont les paresseux. Ne me regardez pas comme ça, ce n'est pas moi qui crée les tendances.

Par contre les poneys, je ne sais pas si ils sont à la mode, l'ont été, ou le seront, donc je pense que l'on peut jouer sereinement à Pony Island, sans craindre le risque de se faire traiter de snob, ou, pire, de suiveur. 

Ce que je suis au fond, car j'ai lancé ce jeu parce que Sylvain Tastet en a parlé dans le podcast zqsd.

Non. Je ne suis pas un suiveur, car je suis un homme qui aime se faire sa propre opinion, c'est pour ça que j'ai lancé le jeu.

Oui, mais l'aurais-je lancé si il n'en avait pas parlé, alors qu'il moisissait dans ma bibliothèque Steam depuis des lustres, lui que je ne me rappelle même pas avoir acheté, ce qui veut dire que j'ai dû l'obtenir à la faveur d'un bundle chelouche?

Déterminer si je suis un vieux suiveur est-il vraiment le sujet du jour? Est-ce que ça se voit que j'en chie à introduire le jeu dont on va parler aujourd'hui, vous et moi, dans une ambiance détendue et cordiale?

Allez, ça va bien se passer.

Pony Island!

La première fois qu'on lance Pony Island, on a envie de l'éteindre aussitôt. Surtout que je ne savais pas vraiment dans quoi je m'embarquais - un truc pas net, c'est sûr, mais la violence du menu principal, c'est chaud.

Le menu de l'angoisse.

On clique sur "nouvelle partie", on se retrouve face à un nouveau menu moche, où il faut cliquer sur jouer, et là, les mots manquent, puisqu'on est face à un jeu super nul, en plus d'être super moche. Un jeu où on est une sorte de poney, qui est plus une licorne à vrai dire, puisque cette connerie d'animal se paye une putain de corne au milieu du front, soit un animal qui est voué à devenir ringard, bordel, un poney/licorne donc, qui doit sauter par-dessus des barrières, dans une ambiance graphique triste et terne.

La mort du fun.

Passés quelques niveaux à sauter des barrières, des petits démons flottants entourent notre poney et le tuent. Il n'y a rien à faire, on meurt. Alors on va faire un tour dans les options de jeu, et là on voit plein de trucs que l'ont peut cocher et décocher, la plupart inutiles, à part la case "laser". Quand on a cette option, et qu'on relance le jeu, là on peut défoncer les démons.

Les options de troll.

Le laser salvateur.

Et là le jeu s'énerve, nous traite de tricheur, et boum, mind blown, c'est ce qui se passe autour du jeu de poney sauteur que se situe le vrai jeu. Dans la compréhension de l'histoire et dans le déroulement de celle-ci, ainsi que dans la façon de le faire. Car rapidement, on comprend qu'on incarne un type qui joue à ce jeu, que ce qu'on voit à l'écran est la représentation d'un tube cathodique qui diffuse ce même jeu, et qu'il y a quelque chose de plus grand derrière tout ça.


La première fois que la fenêtre de chat s'ouvre, le mec me demande mon prénom. J'ai répondu "Nicolas et toi?", car j'ai oublié qu'on n'était pas dans Event[0], du coup le jeu m'a appelé Nicolasettoi? tout du long.

On se retrouve donc vite à chatter avec un mec qui nous explique des choses sur ce qu'il se passe, puis à fouiner dans les fichiers core du jeu, pour jouer à des jeux dans le jeu, dans une sorte d'Inception fauchée du jeu vidéo.

Le premier boss.

C'est difficile d'en dire plus sans gâcher les surprises que cache le jeu. Cliquer sur tout ce qu'il y a à l'écran au petit bonheur la chance peut mener à des réelles trouvailles narratives (à base de cassage de bras du quatrième mur) qui m'ont vraiment scotchées, ou à un clin d'oeil sympa à un autre jeu. 

Pony Island se finit assez rapidement, ce qui ne veut pas dire qu'il est trop court - on viendrait assez vite au bout du concept. On ne peut pas vraiment perdre, et l'histoire est très linéaire (ce qui ne m'a pas empêché d'en rater des éléments importants, d'après les succès que j'ai débloqué) mais agréable à suivre. J'étais même un peu triste à la fin

Une version des Colons de Catan, qui s'appelle les Colons de Satan.

Parfois je parle mal aux jeux vidéo.
J'ai collé mon front à l'écran. Rassurez-vous, j'ai conservé mon âme. Par contre il y a des traces de sébum sur mon écran.
Ah, un message que je vois rarement dans les jeux auxquels je joue.

Cinq euros pour la vision de l'enfer d'un développeur d'Infogrames, c'est pas cher payé.

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