jeudi 11 septembre 2014

RUNNING WITH RIFLES (pc)

Je suis un amant, pas un combattant. Mes doigts ne sont pas faits pour appuyer sur des gâchettes, mais pour parcourir les mystères des femmes, mon corps d'albâtre n'essuie pas les coups, il n'accepte que les caresses, quant à mon attirail, il n'est pas fait pour semer la mort, mais distribuer la vie, car je ne tire pas à blanc.

Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier un petit jeu de guerre de temps en temps, pan pan boum boum, prends ça saloperie de Fritz/Arabe/Français/Russe de merde (rayer les mentions inutiles du moment). Le plaisir (régressif) est immédiat, et dans la plupart des FPS modernes, on incarne un type qui, s'il ne prend pas beaucoup de décisions, est invincible et sauve le monde libre en 5 heures.

RUNNING WITH RIFLES nous met dans les bottes crottées d'un trouffion quelconque perdu parmi d'autres, face à d'autres trouffions quelconques. Pas de pays à défendre, ni de valeurs, mais trois couleurs : les Greenbelts (qui portent un uniforme... vert, et ouais les mecs), les Brownpants (ils sont marrons!) et les Graycollars (ils sont roses. Mais non banane! Gris. C'est pour voir si tu suivais). On ne sait pas pourquoi on se bat, ni pour qui. 

Mais ce n'est pas un FPS. C'est un shooter vu de dessus, au graphisme minimalisme, qui a pour lui un atout formidable : le réalisme de ses lignes de tir. Une balle peut suffire à tuer un ennemi, ou, donc, à nous tuer, et la position, le terrain ou l'arme peuvent faire la différence lors d'un échange musclé.

Donc là c'est moi, et je me sens tout seul, surtout que dans deux secondes, je vais me prendre une balle dont j'ignore la provenance.

Deux modes de jeu (et trois modes de difficulté : "less hard", "hard", et custom. "Less hard" est très bien pour se prendre une honnête raclée par le jeu) : un mode en ligne et un mode campagne. J'aimerais beaucoup vous parler du mode en ligne, mais je n'ai pas pu y jouer. Il y a bien plusieurs serveurs ouverts, et très actifs, mais ils sont privés, et je n'ai pas pu entrer, je portais des baskets. C'est bien dommage, si vous voulez mon avis. Après j'ai bien tenté de créer mon propre serveur (c'est extrêmement simple, ça se fait dans le menu lors d'une campagne solo), avec open bar pour tout le monde, afin d'avoir un allié avec qui aller au front, ou alors un adversaire sur qui mettre un nom et déverser toute ma bile à chacune de mes morts (oui, je ne suis pas très bon, et je suis conscient que si je joue en ligne contre un mec, il va me mettre une grosse doudoune), mais personne ne m'a rejoint.

Voilà typiquement la situation où je pensais faire le malin en contournant ce bâtiment pour me trouver face à plein d'ennemis. Heureusement, l'i.a. alliée a suivi.

Donc le mode campagne. Il y a deux modes en vérité, sur des cartes de départ qui diffèrent en fonction de la couleur de culotte de votre armée. Le premier mode, celui par lequel on commence, consiste à contrôler toute la carte. On reçoit des objectifs, on s'y rend, on meurt, on y retourne, on meurt encore, on y retourne pour voir que tous nos petits copains ont réussit à prendre d'assaut la zone, alors on court vers la zone suivante. C'est très fun à jouer, quand on meurt, on respawn rapidement dans les bottes d'un autre grouillot et on retourne en courant ou en véhicule à la zone à prendre. Les lignes de front se forment naturellement à des endroits stratégiques (ponts, tranchées, etc.), et libre à nous de les aborder de front ou de tenter de les contourner - on mourra, à un moment ou un autre, dans tous les cas. Quand on contrôle toute la map, on peut passer à la zone suivante.

C'est moi dans le véhicule blindé. Mais je ne le conduis pas, je n'ai pas le permis.

Qui débouche sur l'autre mode de jeu, une sorte de roi de la colline, où il faut tenir pendant un temps donné (600 secondes en less hard) une zone centrale. On ne peut être roi de la colline que quand au moins les deux tiers de notre armée sont sur place, et à ce moment là, il faut tenir 10 secondes pour pouvoir clamer fièrement la propriété de ladite colline. Jusqu'à ce que l'armée adverse nous en déloge. Personnellement, ça fait plus de deux heures que je suis sur la même carte, à récupérer cette zone pour la perdre dans la minute, et y retourner, faire un carton pour me faire zigouiller par une pauvre balle perdue, ou alors lutter parmi mes camarades pour atteindre la ligne de front et n'en apercevoir qu'un trait, car en face ils ont un putain de tank...

La carte sur laquelle je bloque depuis deux jours. Ouais, ça fait penser à une des cartes de Battlefield 1942.

Bref, c'est très sympa. C'est vraiment plaisant à jouer (ça me rappelle Canon Fodder, dont j'avais la démo sur Amiga 500+), malgré des règles un peu floues et un jeu avare en explication (j'ai mis BEAUCOUP de temps à comprendre comment se servir des trousses de soin. Astuce : il faut appuyer sur B près d'un mourant ; ou encore, qu'est ce que les RP? Et l'XP, elle sert à quoi? Je sais qu'à un certain niveau on peut commander une escouade, mais quand j'en serai là, je ferai comment?). Après, le jeu est en early access, donc beaucoup de choses sont amenées à changer, et même si je ne l'ai pas depuis très longtemps, j'ai pu voir de bonnes améliorations entre la dernière version et la précédente (au niveau de l'intelligence artificielle surtout, au début je n'arrêtais pas de me faire écraser par des petits gars en jeep de ma team - merci les mecs). 

Mais à mon avis, c'est en multi entre amis qu'il y a vraiment moyen de s'éclater. J'aimerais juste que celui-ci soit plus abordable. Parce qu'honnêtement, quand j'ai dit que c'était simple de faire son serveur, j'ai un peu menti : c'est simple, mais je ne sais pas si c'était visible par d'autres joueurs, car je suis une quiche en informatique.

Allez, chopez-moi donc une démo, il est pas gourmand ce jeu, il est tout mimi, il tourne sur n'importe quoi, aucune excuse pour ne pas l'essayer.

4 commentaires:

  1. Ok bon, ça y est voilà un autre jeu ajouté à ma wish list. Il faut qu'on se fasse du multi dessus. Très bon article, plaisant à lire.
    Ton blog ne va pas enrichir mon porte-monnaie...

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  2. Non, mais il va enrichir ta vie sociale! Pense à toutes ces rencontres que tu feras en ligne avec ce jeu!

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. J'ai pu l'essayer entre une pinte et un Bordeaux, et ne peux que valider l'article en sus. Amusant, addictif malgré une difficulté réelle (jamais frustrante: j'ai recommencé une bonne dizaine de fois), et graphiquement en adéquation totale avec l'univers. J'ai pensé un peu aux graphismes du jeu GTA Chinatown wars sur DS. Seul bémol : pourquoi imposer des lettres du clavier pour le déplacement alors qu'on a des flèches? .

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